Acerca de
Sans trace 6
Le programme Sans Trace ou Leave No Trace est l’un des piliers du plein air respectueux de l’environnement au Canada. Il promeut un impact moindre sur la nature grâce à 7 principes que nous allons développer à travers 7 articles.
Principe n°6 : Respecter la vie sauvage
Toujours voir mieux, plus longtemps, de plus proche… Toucher même, si possible. Nous avons l’habitude de vouloir toujoours plus, surtout concernant la faune. Mais nous avons tendance à oublier que ce que nous souhaitons nous, c’est l’inverse même de ceux que, eux, ont besoin.
Bien souvent, nous n’avons même pas conscience que certains de nos gestes peuvent altérer la faune. Chez Attitude Nordique, nous croyons fortement que nous sommes plus aptes à protéger ce que nous connaissons, c’est pourquoi, au lieu de simplement dire ce qu’il ne faut pas faire, nous vous expliquons pourquoi.
Ne pas les toucher
Même si tu es bien intentionné(e) et souhaites sauver un tamia avec la patte cassée ou un oisillon à l’aile brisé, le toucher est probablement la pire solution pour l’aider. En effet, l’odeur que tu vas laisser sur l’animal va effrayer le parent qui risque de l’abandonner par la suite.
Si l’animal est adulte, cela risque de lui générer un stress (voir plus bas), ce qui est aussi très négatif. Il risque aussi de se défendre et de se débattre et, par ce fait, te blesser.
N’amènes jamais un animal blessé chez toi, tu le promets généralement à une mort certaine. À la place, appelle le gestionnaire du territoire ou les autorités compétentes qui sauront comment agir.
Déplacer un animal (ours proche des villes…) d’un territoire est très complexe et il a malheureusement peu de chances de survie.
ne pas les nourrir
Ce point concerne autant le fait de donner directement de la nourriture aux animaux que de laisser ses déchets dans la nature.
Un trognon de pomme jeté à travers les arbres, aussi innocent qu’il puisse paraître, est un véritable fléau. Les animaux vont s’en nourrir et cela comporte deux risques. Le premier étant de donner une maladie voire la mort à l’animal à cause des produits chimiques présents dans nos aliments.
Le deuxième est de rendre l’individu dépendant de cette nourriture s’il en trouve souvent. Il va arrêter de chasser et se diriger petit à petit vers les villes pour trouver notre nourriture. C’est à ce moment-là qu’une espèce devient nuisible et que les autorités sont parfois obligées de l’abattre pour la sécurité des habitants.
Ne pas s'approcher
Lorsqu’un animal est étendu à l’ombre lors d’une journée d’été, ou enfoui sous la neige en hiver, ne l'approche pas. Il risque de s’enfuir et donc de perdre la température qui lui était profitable.
Aussi, il pourrait se sentir attaqué et t’attaquer en retour. Cette option reste rare car bien souvent, les animaux ont plus peur de toi que tu n’as peur d’eux.Certains animaux sont porteurs de la rage et d’autres maladies, protèges toi en les protégeant eux.
Évites de faire du bruit
Les sons peuvent effrayer les animaux qui préfèrent fuir plutôt que de finir ce qu’ils sont en train de faire. Cela signifie qu’ils vont peut-être arrêter de s’abreuver ou de se nourrir par crainte, et ne vont pas forcément revenir plus tard.
Ce point là n’est pas valable lorsqu’un territoire est habité par les ours. En effet, faire du bruit va les pousser à fuir et te sécuriser par la même occasion.
Ne pas empêcher l'accès
au cours d'eau
Lorsque tu prends une longue pause ou que tu places ton campement, essaies d’être à minimum 60 mètres (200 pieds) de tout cours d’eau.
Ta présence pourrait effrayer les animaux qui n’oseront pas s’abreuver.
Ne pas générer de stress
Il est conseillé de ne pas excéder 4 à 6 personnes par groupe de marche pour limiter son impact sur la faune. Divisez-vous si vous êtes plus.
Toutes les actions énoncées plus haut génèrent du stress aux animaux, terrestres ou aquatiques. Il est important de garder à l’esprit qu’un animal stressé est un animal qui va se focaliser sur le danger et non sur les autres actions nécessaires à sa survie. Il est dans le moment présent uniquement. Il peut donc s’empêcher de chasser, s’abreuver, manger ou se reproduire pour éviter le prédateur (nous).